Interactions entre l’environnement nordique et les chronobiotiques : Impact sur la santé cardiométabolique et neurométabolique
Chercheurs principaux
Alexandre Caron (Pharmacie), Andréanne Michaud (Nutrition)
Co-chercheurs
Olivier Barbier (Pharmacie), Yves Desjardins (Phytologie), André Marette (Médecine), Frédéric Picard (Pharmacie), Denis Richard (Médecine)
Collaborateurs
Gerard Aragonès (Universitat Rovira i Virgili), Étienne Challet (Centre national de la recherche scientifique-France), Luigia Cristino (Conseil national de la recherche de l’Italie), Stéphanie Dudonné (Université Laval), Nicolas Flamand (Université Laval), Richard Kinkead (Université Laval), Natalie Michael (Université Laval), Christophe Ribelayga (University of Texas Health Science Center), Carole Rovère (Centre national de la recherche scientifique-France), Cristoforo Silvestri (Université Laval), Valérie Simonneaux (Centre national de la recherche scientifique-France)
Partenaires
Sable Systems International, Chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
Résumé du projet
Les zones arctiques et subarctiques sont caractérisées par des changements saisonniers extrêmes de lumière et de température, ayant une incidence profonde sur les rythmes circadiens des résidents. Sous les pressions culturelles étrangères et après avoir adopté un mode de vie sédentaire, les peuples autochtones de l’Arctique ont subi une modification drastique de leur alimentation au cours des dernières décennies. Façonnée par un mode de vie de chasseur-cueilleur, l’alimentation traditionnelle inuite s’est progressivement occidentalisée. La dépendance des aliments occidentaux importés a accru l’insécurité alimentaire et le fardeau des maladies sociétales modernes. Le régime occidental (WD) est bien connu pour endommager les rythmes biologiques normaux, conduisant à des perturbations circadiennes et au développement de nombreux désordres métaboliques. Ainsi, on peut facilement imaginer que la combinaison de WD avec les fluctuations saisonnières de l’Arctique puisse avoir des effets néfastes sur de nombreux processus biologiques. Cela comprend les circuits neurométaboliques impliqués dans l’homéostasie de l’énergie et du glucose, le microbiote intestinal et les horloges endocriniennes et métaboliques.
Nous suggérons que les chronobiotiques peuvent aider à améliorer la santé métabolique en resynchronisant ces horloges. Les polyphénols de baies arctiques (ABPs) représentent de tels chronobiotiques qui pourraient resynchroniser la mélatonine et les horloges circadiennes. Nous proposons d’utiliser des modèles innovants, incluant un modèle unique de souris B6 produisant de la mélatonine, afin d’investiguer les effets de l’environnement nordique sur les troubles cardiométaboliques et neurocomportementaux intrinsèques au syndrome métabolique. Nous évaluerons aussi le potentiel des ABPs à améliorer le syndrome métabolique de sujets humains. Nous prédisons que la capacité des ABPs à restaurer un profil métabolique découle de leur capacité à resynchroniser les rythmes circadiens central, périphérique et microbien. Nos travaux devraient contribuer à l’élaboration des stratégies visant à réduire l’impact délétère des habitudes de vies modernes sur la santé cardiométabolique et neurométabolique dans les populations arctiques.