Cinq ans après la mise en place de ses premiers projets, chaires et unités mixtes de recherche, les 70+ équipes qui ont choisi de relever le défi de la recherche interdisciplinaire sont devenues une force d'impact scientifique avec des retombées concrètes pour le Nord.
Découvrez ci-dessous quelques-unes des plus récentes réalisations d'impact du programme, ou consultez l'ensemble des publications.
Croisement improbable entre des domaines traditionnellement éloignés, le projet Design ta science! a su montrer que le maillage d'expertises permet d'aller plus loin. L'initiative jumelant des étudiants de Sentinelle Nord et de l'École de design a en effet permis de démystifier des sujets complexes grâce à des visuels autoportants destinés à un public non-initié.
La collaboration interdisciplinaire comme moteur d'innovation
Design ta science! est un exemple probant d'initiative transectorielle basé sur la convergence. En plus d'avoir donné naissance à des créations inédites capables de faire rayonner la recherche hors des frontières traditionnelles, le projet a aussi fait l'objet d'une conférence-vernissage et d'une exposition au sein du réseau des bibliothèques de Québec.
La Chaire de recherche Sentinelle Nord sur les relations avec les sociétés inuit s'est récemment démarquée par ses nombreuses initiatives de recherche participative axées sur la production de connaissances, le renforcement de la capacité d'action et les retombées concrètes pour les inuit.
De la gouvernance à la justice en passant par la santé
Sous la direction de la professeure Caroline Hervé et grâce au soutien de plus de 30 chercheur(euses), étudiant(e)s et collaborateur(trice)s, la Chaire a développé plusieurs projets, formations et des outils pédagogiques sur mesure, notamment :
- Organisation de plusieurs ateliers et entretiens dans un but de revitalisation des pratiques juridiques inuit
- Table ronde organisée dans le cadre du 22e Congrès d'Études inuit à Winnipeg, sur le thème des savoirs inuit et de la recherche
- Mise sur pied d'un projet de recherche participative avec la municipalité de Cambridge Bay au Nunavut dans le but d'accroitre l’autonomie alimentaire de la communauté et permettre le transfert de connaissances en lien avec l’utilisation de différents systèmes de culture intérieurs et extérieurs.
Grâce à la génomique, un nouveau type d’interaction par lequel un type de microbe primitif (Archaea) attaque et perce d'autres cellules microscopiques a été identifié. L’article publié dans ISME Communications par le postdoctorant en biologie Adrien Vigneron ouvre la porte à de nouvelles hypothèses dans le cycle du carbone et de l’énergie dans les environnements aquatiques.
Des réponses au fond des lacs Arctiques
Sous la direction de Warwick Vincent, l'étude s’inscrit dans une perspective de compréhension et d’anticipation des changements ayant cours dans les écosystèmes nordiques. S’appuyant sur la génomique, la biochimie et la microbiologie, la découverte qui origine de certains des lacs les plus au nord de la planète attire l’attention sur l’extrême complexité des processus régissant les réseaux trophiques de l'Arctique.

En établissant des liens entre l’exposition aux composés per- et polyfluoroalkylées (PFAS) à longue chaîne et la santé des populations inuit, la post-doctorante Amira Aker voit ses travaux et ceux des communautés nordiques appuyer la démarche du Canada visant à inclure ces substances sur la liste des produits interdits dans le cadre de la Convention de Stockholm. Lisez l'article complet ici.
Pourquoi légiférer sur les PFAS?
Les PFAS à longue chaîne sont des substances chimiques entrant dans la catégorie des polluants organiques persistants (POP). Transportés par les courants marins et atmosphériques, ils se concentrent entre autres dans l’Arctique, où ils sont consommés par les populations locales via l’alimentation traditionnelle. Ces substances sont associées à divers problèmes de santé au niveau cardiométabolique, immunitaire, hormonal ou développemental.
Lauréate d'une bourse de stage postdoctoral Sentinelle Nord et poursuivant ses projets de recherche au sein de la Chaire Littoral, Amira est passionnée par la recherche multidisciplinaire qui intègre les facteurs de stress environnementaux et sociaux pour mieux comprendre la santé globale.

Caroline Ménard et son équipe pavent la voix à une révolution dans la manière de dépister et de traiter la dépression et les troubles de l'humeur. Des résultats publiés dans Nature Communications sont les premiers à démontrer l'importance de la santé neurovasculaire dans la dépression, et à proposer un nouveau biomarqueur pour son diagnostic.
La santé mentale dans les régions nordiques
Le Nord subit d'importants bouleversements socio-économiques, culturels et environnementaux qui engendrent une forme de stress unique chez les populations qui y habitent. Une meilleure connaissance de la neurobiologie reliée au stress chronique, qui est associé à des changements aux plans vasculaire et immunitaire, pourrait permettre une approche thérapeutique innovante axée sur la résilience et l’ensemble du corps plutôt que seulement sur le cerveau.
En combinant plusieurs expertises et technologies de pointe, notamment en optique-photonique, la Chaire de recherche Sentinelle Nord sur la neurobiologie du stress et de la résilience axe ses travaux sur les interactions entre les systèmes complexes que représentent le cerveau, la santé neurovasculaire, le système immunitaire et le microbiome intestinal.