Caractérisation de la variabilité du champ lumineux sous les glaces océaniques de l’Arctique à l’aide de véhicules autonomes sous-marins et aériens
Ce projet est réalisé dans le cadre d'un partenariat entre l'Université Laval et l'Université de Tromsø.
Chercheurs principaux
Co-chercheurs
Malin Daase, Louis Fortier, Rolf Gradinger, Daniel Vogedes
Collaborateurs
Asgeir J. Sørensen, Geir Johnsen, Martin Ludvigsen, Tor Arne Johansen, Roger Skjetne, José Lagunas, Guislain Bécu, Eric Rehm, Alexandre Forest
Résumé du projet
Les glaces océaniques sont un élément central de l’environnement arctique. Elles influent fortement sur le transfert de chaleur et de momentum entre l’atmosphère et l’océan ainsi que sur leur dynamique, entraînant des conséquences planétaires. De plus, elles limitent fortement la quantité de lumière solaire qui pénètre dans l’océan, favorisant presque toute la vie marine. Les océanographes de l’Arctique estiment que l’activité biologique se déroule majoritairement l’été, en eaux libres, après la rupture de la banquise. Les observations scientifiques des dix dernières années ont démontré que la biomasse de microalgues marines (principalement le phytoplancton) se développe également de façon importante sous les glaces océaniques au printemps. Le phytoplancton convertit l’énergie solaire en énergie chimique en transformant le carbone inorganique (CO2) en carbone organique par photosynthèse, lequel est alors transféré à la chaîne alimentaire marine. Pour évaluer l’incidence du changement climatique sur la flore et la faune marines et les flux de carbone de l’Arctique, il est primordial de comprendre la dynamique de croissance du phytoplancton sous les glaces océaniques.
Les propriétés physiques et optiques des glaces océaniques, lesquelles sont souvent recouvertes de neige, modulent la quantité de lumière solaire qui pénètre dans l’océan et favorise la photosynthèse. Ces glaces constituent un milieu hautement hétérogène, ce qui rend difficile la caractérisation du champ lumineux sous la glace. De plus, les glaces de l’Arctique subissent des changements majeurs causés par les changements climatiques : elles sont amincies, plus jeunes, moins vastes et plus mobiles. L’accumulation de neige sur les glaces océaniques est également en baisse. L’objectif général de ce projet transdisciplinaire d’une durée de trois ans est de mettre au point une nouvelle approche collaborative visant à documenter en détail le champ lumineux sous les glaces de l’Arctique, fondée sur le développement technologique et le partenariat scientifique entre l’Université de Norvège (UiT) et l’Université Laval.