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Laboratoires nordiques interdisciplinaires

Sous l’initiative des programmes Sentinelle Nord et FONCER-SMAART de l'Université Laval, les laboratoires nordiques interdisciplinaires (LNI) offrent un espace d’expérimentation et de réseautage privilégiés dans un contexte d’innovation et de forte interdisciplinarité.

 

Projets en cours (2021-2022)

 

sentinelle nord laboratoires nordiques interdisciplinairesImirvut Inuusirvut : notre eau, notre vie

Au Nunavik, à l'exception de Kuujjuarapik-Whapmagoostui, la distribution d'eau potable et la collecte des eaux usées aux villages se font par remplissage et vidange des réservoirs résidentiels grâce à des camions-citernes. La fiabilité des services de distribution et de collecte est précaire ce qui met en jeu un accès une eau potable de qualité pour les habitants du Nord. Une mesure en temps réel du volume d’eau dans les réservoirs permettrait d’éviter des pénuries d’eau chez les résidents.

Nous proposons de développer un système offrant une lecture du niveau d’eau dans les réservoirs résidentiels, et implanter un prototype à Kuujjuaq.

En savoir plus sur ce projet

Méthodologie et résultats escomptés

Premièrement, nous prévoyons de consulter les membres de la communauté à l’aide d’un questionnaire et des entretiens semi-dirigés pour mieux comprendre leurs besoins en eau. Deuxièmement, sur la base de ces connaissances, nous développerons un système de mesures ultrasoniques indiquant le niveau d'eau en temps réel à partir d’un capteur non-intrusif. Notre système permettra aux ménages d’avertir les services de camions-citernes an amont d’un potentiel manque d’eau. Enfin, nous planifions d’envoyer des membres de l'équipe à Kuujjuaq d’abord pour réaliser les entrevues et ensuite pour superviser l’installation du prototype. Les membres du conseil communautaire et les aînés seront impliqués à chaque étape du projet et à travers divers exercices de communication dans les trois langues (anglais, français et inuktitut). 

Réalisations

Réalisations de l'équipe jusqu'à présent :

  • Mise en place du guide d’entrevues et son approbation par le Comité d’éthique et de la recherche avec les êtres humains de l’Université Laval (CÉRUL)
  • Élaboration d’un schéma du système de mesure
  • Présentation d’une affiche à la réunion scientifique Sentinelle Nord

Prochaines étapes (Hiver 2022)

  • Mise en place d’un protocole de tests
  • Réalisation des premiers essais avec les capteurs (lecture des niveaux d’eau, affichage des données)
  • Planification du séjour de recherche au Nunavik pour la réalisation des entrevues
  • Mise sur pied d’un système pilote à l’Université Laval

Équipe et collaborateurs

Nous sommes un groupe multidisciplinaire qui combine une expertise en géographie, anthropologie, physique et génie des eaux.

  • Ariane Benoît, postdoctorante, Anthropologie (FMED)
  • Benjamin Bouchard, étudiant au doctorat, Génie des eaux (FSG) - coordonnateur du projet
  • Sébastien Jerczynski, étudiant à la maîtrise, Physique (FSG)
  • Biljana Narancic, postdoctorante, Géographie (FFGG)
  • Elahe Parham, étudiante au doctorat, Physique (FSG)
  • Antoine Rousseau, étudiant à la maîtrise, Physique (FSG)

 

Collaborateurs :

  • Ellen Avard, Centre de recherche du Nunavik/Makivik
  • Alexandra Cassivi, postdoctorante, Université Laval
  • Lupin Daignault, Office municipale d’habitations de Kativik (OMHK)
  • Manuel Rodriguez, Université Laval
  • Stéphanie Guilherme, Université d’Ottawa
  • Jean-Marie Trudeau, Université Laval
  • Monica Nashak, Association régionale de Kativik (ARK)

Témoignages

ariane benoit sentinelle nord« Participer aux Laboratoires Nordiques Interdisciplinaires est une expérience riche en apprentissage en raison des domaines de compétences qu’elle couvre. Avec le soutien de mes collègues, j’ai pu développer le volet éthique de notre recherche alors qu’avant ce projet, j’assistais le responsable du projet auquel je participais. Cette étape du projet LNI m’a apporté un gain de confiance en mes capacités de recherche.

 

Spécialisée dans la recherche anthropologique qualitative, le partage du savoir de mes collègues m’ouvre de nouvelles perspectives de recherche. Je constate par l’expérience les bénéfices des projets menés à partir d’une approche pluridisciplinaire favorable à la recherche scientifique et aux populations. Je suis très reconnaissante envers toute l’équipe du LNI de pouvoir vivre cette belle expérience ! »

- Ariane Benoit, Ariane Benoît, postdoctorante, Anthropologie (FMED), Université Laval

 

sentinelle nord laboratoires nordiques interdisciplinairesSystème d’avertissement de radiance uniforme pour motoneigiste dans le Nord canadien

Le phénomène de flatlight (lumière plate) se produit dans des environnements couverts de neige et sans arbres sous un ciel très nuageux, dans lequel l'intensité de la lumière du soleil est la même dans toutes les directions. Dans ces circonstances, l'horizon est indiscernable et il n'y a pas de contraste à la fois proche et lointain. Voyager en motoneige dans ces conditions présente un risque grave, car on ne peut pas réagir assez vite si une dune de neige ou un dénivelé important se présente. Les habitants du Nunavut que nous avons contacté ont déclaré avoir été victimes de nombreux accidents de motoneige causés par des événements de flatlight, mettant parfois leur vie en danger. Ces accidents sont courants dans les communautés et une solution pour détecter les événements de flatlight en dehors de leurs villages est nécessaire.

Le but de notre projet sera de développer un instrument optique capable de détecter des événements de flatlight sur la base de mesures radiométriques du sol.

En savoir plus sur ce projet

Méthodologie et résultats escomptés

Plus précisément, notre objectif sera d’implémenter un capteur dans un système de prévision ou de coupler nos mesures de flatlight à des mesures de télédétection. Le flatlight étant une question de perception de l'œil humain, la finalité sera également de corréler nos métriques de planéité à un indice de gravité évalué par nos collègues du Nunavut Arctic College qui seront sur le terrain lors du déploiement.

Nous espérons à terme offrir un prototype de système d’alerte aux motoneigistes du Nord de la sévérité de flatlight dans des zones éloignées de leurs villages et ainsi les empêcher de rencontrer ce danger souvent mortel.

Réalisations

Réalisations de l'équipe jusqu'à présent :

  • Design du capteur : une caméra grand angle commerciale sera utilisée pour récupérer la radiance sur tout l'hémisphère du ciel. La décroissance angulaire ou « planéité » de la radiance sera utilisée pour évaluer la lumière plate. D'autres mesures telles que l'intensité lumineuse, la couleur et l'ombre sont également prises en compte pour évaluer la lumière plate.
  • Discussions avec les étudiants du programme ETP du Nunavut Arctic College

 

Prochaines étapes (Hiver 2022) :

  • Poursuite des tests en laboratoire et assemblage du système
  • Tests du système à la ferme expérimentale de l'Université Laval
  • Poursuite des échanges avec les étudiants du programme ETP du Nunavut Arctic College
  • Déploiement du système à Iqaluit en mars si les conditions le permettent

Équipe et collaborateurs

Nous sommes un groupe multidisciplinaire qui combine une expertise en géographie, en physique et en environnement.

  • Marie Alibert, étudiante au doctorat, Géographie (FFGG)
  • Ludovick Bégin, étudiant à la maitrise, Biophotonique (FSG)
  • Pegah Eslami, étudiante au doctorat, Biophotonique (FSG)
  • Béatrice Lessard-Hamel, étudiante à la maitrise, Biophotonique (FSG)
  • Shadi Masoumi, étudiante au doctorat, Biophotonique (FSG)
  • Christophe Perron, étudiant au doctorat, Océanographie (FSG)

 

Collaborateurs

  • Étudiants et étudiantes du programme ETP du Nunavut Arctic College
  • Jason Carpenter, Nunavut Arctic College
  • Daniel Côté, Université Laval
  • Murray Richardson, Carleton University
  • Simon Thibault, Université Laval

À propos des Laboratoires nordiques interdisciplinaires

 

Articulés autour de problématiques simples, ces laboratoires permettent aux participant(e)s de :

  • Développer leurs compétences en collaboration interdisciplinaire
  • Parfaire leurs connaissances sur les enjeux nordiques actuels
  • Explorer le potentiel des technologies pour répondre à des problématiques nordiques
  • Participer à la gestion complète d'un projet de recherche (idéation, planification, gestion, analyse des données et communication)
  • Bénéficier d’un budget de recherche dédié pour réaliser leur projet
  • Participer à des formations professionnelles et séminaires en gestion de projet scientifiques
  • Bénéficier de mentorat d’expert(e)s chevronnés de diverses disciplines et d’échanges avec les communautés nordiques

 

Déroulement des LNI

Phase I : Idéation des projets (mi-mai à début juillet 2021) – en ligne

  • Définir les objectifs et hypothèses pour adresser la problématique
  • Participer à un atelier sur l’écriture d’une demande de subvention (28 mai)
  • Rédaction d’une demande de subvention en équipe interdisciplinaire (à déposer le 9 juillet)


Phase II : Participation à la recherche (mi-août 2021 – mi-avril 2022)

  • Participer à une formation intensive en gestion de projet scientifique (septembre)
  • Planification des échéanciers et des ressources (humaines, financières, matérielles, etc.) et gestion des risques associés au projet
  • Développer, tester et déployer un prototype
  • Analyse préliminaire des données


Phase III : Transfert des connaissances (avril-mai 2022)

  • Communication et transfert des connaissances (format à déterminer selon les projets)
  • Présentation des résultats à un auditoire scientifique multidisciplinaire
  • Rédaction d’un rapport final sommaire

 

Modalités pédagogiques et lieux d’apprentissage

La phase I des laboratoires se déroulera entièrement en ligne. À compter de l’automne, les diverses activités de formation et de communication de la phase II et III se dérouleront en mode virtuel ou en mode hybride, selon l’évolution de la situation.

Les activités de recherche se dérouleront dans les laboratoires de l’Université Laval en suivant les consignes sanitaires en vigueur. À noter qu’une participation en présentiel sera requise de manière ponctuelle, lors des phases de développement, de test et du déploiement du prototype.

Il s’agit d’abord et avant tout d’une opportunité d’apprentissage dans un contexte d’interdisciplinarité et d’innovation. L’innovation comporte des risques, et il est normal que certains des projets ne rencontrent pas les objectifs initiaux en totalité. Nous encourageons fortement les équipes à oser beaucoup pour explorer le plein potentiel de la collaboration interdisciplinaire dans ce processus.

Les activités des laboratoires nordiques se dérouleront principalement en français. Cependant, étant donné les échanges prévus avec des membres des communautés nordiques, le bilinguisme est requis.

 

Participation attendue

Les laboratoires nordiques interdisciplinaires (LNI) constituent une expérience de recherche complémentaire et bonifiée par rapport aux études graduées. Votre participation aux LNI doit d’abord et avant tout être vue comme une occasion d’exploration et d’apprentissage, qui ne doit pas amputer trop sévèrement le temps investi à votre projet de recherche principal. Ainsi, dans la phase de planification, chaque équipe sera invitée à tenir compte de cette réalité afin de veiller à ce que votre implication soit bien dosée pour ne pas impacter vos progrès dans votre projet de recherche.

Chaque équipe sera responsable de la gestion de ses ressources (humaines, matérielles, financières) et sera invitée à définir sa propre structure de fonctionnement. Ainsi, elle veillera à partager les responsabilités entre ses membres. La contribution attendue de chacun variera en fonction des responsabilités attribuées lors des diverses phases du projet.

Nous évaluons le temps à investir à ce projet à environ 30h pour la phase I (mi-mai à début juillet), et à 3-4h/semaine en moyenne à compter de septembre. Certaines périodes de pointe pourraient toutefois nécessiter un investissement plus grand, alors que d’autres semaines pourraient être plus tranquilles.

Des rencontres mensuelles de suivi avec vos mentors seront également proposées, à un moment à déterminer en équipe.

Comité organisateur

  • Daniel C. Côté, Professeur, département de physique, de génie physique et d'optique, Université Laval et directeur, programme FONCER-SMAART et co-fondateur, Bliq Photonique
  • Marie-France Gévry, Coordonnatrice des programmes de formation, Sentinelle Nord, Université Laval
  • Mireille Quémener, Coordonnatrice du programme FONCER-SMAART

Pour plus d'information, veuillez contacter:

Marie-France Gévry

Coordonnatrice des programmes de formation de Sentinelle Nord
marie-france.gevry@sn.ulaval.ca


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